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Lena stories
Lena stories
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23 août 2007

Jackdaw avait observé silencieusement le manège

Jackdaw avait observé silencieusement le manège de la créature au pelage feu, mais s'en était trop pour lui, qu'elle s'approche si près était une chose,mais qu'elle s'introduise dans la ferme c'en était une autre. A bout de patience il lanca une série d'aboiements tonitruants qui avait pour effet, dans la plupart des cas, de faire déguerpir l'importun sans plus de complications.
Mais au lieu de rebrousser chemin, l'animal se mit a courrir droit devant, sa longue queue en panache flottant derrière lui comme un étendard, il se dirigea vers le poulailler et stoppa net devant le grillage, cherchant apparemment une faille quelconque dans le maillage pour s'y introduire. Jackdaw se lanca à sa suite, ses aboiements incessants ne semblaient pas décourager l'intru qui redoublait d'efforts pour trouver un passage. Cependant, arrivé à proximité, le labrador l'obligea à faire volte face, l'odeur que véhiculait cet étrange créature, excitait ses sens, une odeur sauvage et forte qui emplissait ses narines et impregnait son pelage. L'animal était collé au grillage, hérissant sa fourrure et découvrant de petites canines brillantes dans un grognement sourd.
Jackdaw dévoila sa propre dentition dans l'intention d'effaroucher l'animal, mais si cela n'était pas suffisant il n'hésiterait pas à attaquer. Pourtant, avant même qu'il ne s'en rende compte l'intru bondit et mordit profondément la peau de son cou, le chien recula dans un aboiement de douleur, et sans lui donner le temps de riposter, la créature se rua vers la droite et disparu sous la lourde porte en bois de la grange.
Quelque peu surpris par la rapidité de l'action, le labrador noir se redressa et remarqua que de fines goutelettes rouges perlaient sur son pelage, il tenta de se lécher pour les faire disparaître mais son manque de souplesse l'en empêcha. L'animal s'était non seulement joué de lui, mais maintenant il se trouvait dans la grange et l'espace sous la porte était bien trop mince pour que Jackdaw ait une chance de l'en déloger.


Tapie sous une brouette dans l'obscurité presque totale, Lena reprenait ses esprits, elle aurait du sentir ce chien, elle aurait du être plus attentive et éviter cette accident qui aurait pu lui être fatal, mais son imprudence avait une fois de plus eu raison d'elle. Doucement elle s'étira, elle se savait à l'abri du danger dans cette grange, mais elle ne se sentait pas en sécurité pour autant. L'endroit était assez vaste malgré l'ammoncelement d'objets et d'outils qui l'occupait, la renarde remarqua une large échelle en bois massif qui semblait conduire à un étage supérieur, elle pensa que de là haut elle aurait les idées plus claire et pourrait se dissimuler jusqu'à la nuit tombée, elle hésitait mais c'était la seule option envisageable, si un humain rentrait et la trouvait, elle n'aurait sans doute pas autant de chance que face au labrador.
Souplement Lena se glissa jusqu'à l'échelle, sans hésitation, elle bondit et s'aggripant au barreaux, arriva en haut tant bien que mal. Le lieu était obscur, seul l'éclairait les quelques rayons de soleil qui arrivaient à se glisser à travers la vitre crasseuse d'une petite fenêtre située sous les combles. Des grosses bottes de foin reposaient sur de larges lattes de bois qui constituaient un sol rudimentaire et une forte odeur de céréales rances mêlée de poussière flottait dans l'air, rendant la respiration difficile. La renarde appréciait l'endroit, elle pouvait voir sans être vue et le foin semblait l'attendre pour qu'elle vienne s'y lover. Cependant, résistant à l'envie de s'y dissimuler attendant que la nuit prenne possession des lieux, elle se hissa sur une des bottes afin de regarder par la lucarne. L'ouverture donnait sur l'arrière de la ferme, Lena pouvait y voir les poules qui s'ébattaient en liberté ne se doutant pas qu'elles devaient leur salut au gros chien noir qui avait pour habitude de les taquiner. La vue de toutes ces proies potentielles ranima la sensation qui tiraillait son estomac et que la peur avait remplacé par un fort sentiment d'inquiétude, mais l'heure n'était pas encore venue. La renarde sauta alors sur le sol, soulevant la poussière comme si elle était animée d'une vie propre, et fila se blottir contre le ballot le plus proche, enroulant sa grande queue en panache autour d'elle. Essayant d'ignorer la faim elle ferma les yeux et attendit.


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Commentaires
S
merci merci merci Louis !! ca fait tjrs plaisir.
O
Quoi ???<br /> Y a pas encore de commentaire ?<br /> Qu'est ce que c'est que ce cirque ?<br /> Personne ne voit donc pas la beauté littéraire de ce récit ?<br /> <br /> Moi si, c'est à la fois mignon et tristounet.<br /> A utiliser dans la lutte contre les chasseurs.
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